Orcinus passe à l’action en 2020 !
Je vous l’avais annoncé le 1 juillet 2019, Ambassade des Océans rejoint les rangs des ONG qui veulent mettre fin à la chasse des cétacés, en créant le programme Orcinus… avec le même état d’esprit qui anime l’association depuis sa création : ne jamais aller sur les terrains sur lesquels d’autres structures sont déjà à l’œuvre. Question de respect d’une part, mais aussi pour éviter d’être contreproductif. Et surtout éviter les divisions !
Être complémentaire sur le terrain. Et pourquoi pas dans la forme. Non en fait, surtout être complémentaire dans la forme. A commencer par l’approche. Celle du programme Orcinus, est d’intervenir là où notre participation est désirée quand elle est possible, ou bien là où personne n’agit. Après de nombreux échanges avec le président de l’association Salvage Blue, ONG située dans les Antilles anglosaxonnes, Adam Gravel, m’a lancé le défi de venir voir par mes propres yeux.
J’ai décidé de saisir cette main tendue pour prendre le pouls et étudier comment depuis l’hexagone nous pouvons agir sur la chasse des petits cétacés en collaboration avec les acteurs locaux. C’était le seul moyen de comprendre ce qu’il se passe et comprendre ce qui contribue à ce qu’une activité comme celle-ci puisse perdurer. Au lieu de rester bien confortablement en France à juger la situation depuis des suivis scientifiques ou des articles de journaux relatant les faits. Cela ne permet pas de mesurer l’ampleur des enjeux…
Je suis parti 3 semaines pour un périple dans les Caraïbes : 20 jours consacrés à investiguer
factuellement deux des neuf pays recensés comme coupables de consommation d’orques et des petits cétacés. Sainte Lucie pour commencer. Puis Saint Vincent les Grenadines où m’attendais Adam Gravel. « 20 jours dans les Caraïbes ? y’en a qui ont de la chance », m’ont avancé toutes les personnes qui ont appris la nouvelle… et peut être que vous vous direz la même chose. Sachez juste que pour quelqu’un qui supporte mal la chaleur, un taux d’humidité énorme et un contingent de moustiques qui traverse toute protection avec un rendement jamais égalé, je ne conseille pas cette destination. Surtout avec le programme qui était le mien : aller partout sauf là où il y a des touristes !
Si Sainte Lucie semble avoir directement cessé toute chasse aux petits cétacés, à l’exception de la période du festival annuel qui a lieu dans le sud-est de l’île en octobre, c’est bien Saint Vincent les Grenadines qui reste le pays qui est le plus impliqué des Antilles. Dès mon arrivée sur place, Adam m’a accueilli avec une information refroidissante : deux orques avaient été tuées moins de deux semaines avant mon arrivée…
J’ai donc été l’observateur témoin de scènes, qui pour un passionné d’orques et de cétacés, peuvent rendre malade. Des dents de cétacés vendues à la sauvette aux touristes qui les achètent comme des petits pains, des os qui jonchent les plages quand ils ne sont pas utilisés en décoration, une tête en décomposition laissée contre le bord d’un rocher au fond d’une plage, avant d’être balancée sous la surface de la mer à quelques mètres du bord et ce qui ressemble à la colonne vertébrale d’une immense orque immergée au bout du ponton d’où partent les bateaux. Puis, j’ai assisté quelques jours après au débarquement de huit dépouilles de globicéphales, et de 3 dauphins spinner, desquelles émanait encore la chaleur de leur vie arrachée quelques heures avant. Adam a tenu à me faire vivre les processus de découpes et d’entreposage exempts de toutes normes sanitaires, en témoigne l’odeur nauséabonde qui a imprégné la plage toute entière. Ces scènes sont violentes à regarder.
Alors que mon cerveau me sommait de quitter ce film d’horreur bien réel, je suis resté pour observer les gens qui s’agitaient et s’organisaient autour de cette prise. Essayer de comprendre leur comportement et leur routine. Analyser leur regard et s’immiscer dans leurs expressions faciales et non verbales qui témoignent souvent d’une tristesse, ou de dégout chez les enfants. Chacun s’exécute pour en tirer une rémunération facile, bien que maigre, et manger sans trop avoir à galérer.
En étant accompagné d’un îlien, j’ai pu approcher plusieurs personnes directement liées à cette chasse. Vendeurs, distributeurs, bouchers, consommateurs, sans subir trop de pression. Les touristes qui s’aventurent dans ces zones de l’île peuvent souvent être chassés par les communautés de pêcheurs, furieux des précédents scandales dont ils ont fait l’objet par le passé. Notre approche commune avec Salvage Blue nous a permis d’aller à la rencontre de chacun et d’obtenir des témoignages possibles pour connaitre leur vision des choses. A l’exception des pêcheurs, le constat est le même pour tous : c’est un moyen de survivre pour eux et de payer les factures. Ils ne sont pas contre une autre activité professionnelle, mais il n’existe que très peu de travail dans le pays, rendant de fait cette activité comme une aubaine. Autrement dit si quelque chose d’autre se développait avec des perspectives de rémunérations identiques, les Vincentais feront ce qui leur garantit un niveau de vie maximal. Quant à la consommation de cette viande, même s’ils y ont pris goût, ce n’est que parce que ces créatures sont les plus facilement harponnables, qu’ils les ciblent !
Dernier constat marquant : l’accès à la connaissance ou à l’éducation à cette biodiversité est inexistante sur place. On pourrait même penser que tout est fait pour maintenir l’ignorance concernant les connaissances acquises dans le monde sur ces animaux (intelligence, sensibilité, structure sociale…). Les pêcheurs qui font vivre les communautés sont considérés comme les « détenteurs » du savoir, qu’aucun ne saurait contester. Si les pêcheurs perçoivent ces créatures comme de « simples poissons » sans âme, donc qui ne souffrent pas, aucun ne dira le contraire sous peine d’être exclu de la communauté, parfois violemment. Sans parler du chef des pêcheurs ! Cette population est prisonnière d’une pratique imposée par ce meneur qui promeut cette activité comme seul moyen abordable de survivre et faire travailler les gens, sans parler du côté pseudo traditionnel.
Ce tableau peut paraitre sombre de prime abord. Un théâtre qu’on pourrait penser condamné à survivre dans une psychologie survivaliste héritière des pirates de jadis, et du rhum qui coule toujours autant dans leurs estomacs sans fond ! Et je vous dispense pour le moment de toutes les autres variables que font de Saint Vincent les Grenadines un lieu complexe à appréhender sur tellement de sujets… Pourtant, de mon point de vue c’est au contraire un terrain propice et prometteur où une action bien menée peut conduire à mettre fin à cette pratique sur le long terme. Tout dépend de la forme de l’action. Ce que j’introduisais plus haut. La passion et la volonté de protéger une espèce ne peut être la justification d’une action militante véhémente sur le terrain. Déjà parce qu’à la vue de la taille de leur longue machette soigneusement acérée, ce serait suicidaire. Mais au-delà de cette menace bien réelle, les exemples ailleurs dans le monde prouvent que les actions qui dénoncent, condamnent et culpabilisent les communautés qui pratiquent ce genre de chasses, n’ont aucun résultat sur le long terme. Sauf pour la trésorerie de certaines ONG qui en font un modèle économique, ou une rente. C’est même le contraire qui s’opère : les peuples visés se renferment dans l’idée que cette pratique est identitaire et culturelle. Evidemment cela ne fait qu’accroitre un climat de tensions qui court-circuite tout dialogue possible. A Saint Vincent les Grenadines, les précédents avec la Sea Shepherd Conservation Society restent dans les mémoires. Ce qui complique encore aujourd’hui toute approche d’une personne ou structure venant enquêter ou faire un reportage sur le sujet.
La patience et l’empathie nous ont permis avec Adam Gravel d’être tolérés puis acceptés pour toute la communauté de Barrouallie, où s’organise la chasse et la découpe des grands dauphins, dauphins spinner, globicéphales et des orques. La condition première étant de ne pas chercher à faire de scandale. C’est d’ailleurs pour cela que je n’ai publié aucune photo, ni vidéo avec un contenu sensible depuis mon retour. Pourtant je me langui de partager avec vous les moments forts, anecdotes, témoignages qui illustrent l’ampleur de la chose. Nous nous sommes, avant toute autres initiatives, engagés à apporter une aide, un complément d’informations et des actions aux bénéfices des locaux.
Et c’est bien la l’approche qu’Ambassade des Océans poursuit dans cette aventure Orcinus : construire une action positive et bénéfique. Comme à son habitude, par la transmission de connaissance. Bref de la pédagogie. A mon retour en France, faisant l’état des lieux des opportunités d’actions face aux moyens limités de l’association, il a semblé évident que nous ne pourrions pas créer une activité économique alternative. En revanche nous pouvons agir par la transmission d’un savoir, qui est tout simplement inexistant sur place. J’ai formulé la proposition d’organiser avec des acteurs locaux une journée dédiée aux enfants et jeunes en général, ainsi qu’aux professeurs pour commencer un travail de conscientisation des merveilles naturelles qui les entourent, et qu’elles leur permettraient de se développer bien plus en les valorisant autrement. L’idée a tout de suite été accueillie avec enthousiasme. Une structure d’enseignement locale s’est même proposée d’aider à rassembler une centaine d’enfants et leur professeur pour la première édition.
Une centaine d’enfants peut paraitre peu mais cela représente un millième de la population actuelle locale, mais surtout des générations futures, cela équivaudrait à rassembler 60 000 jeunes en France, en une seule prise – l’équivalent d’un stade vélodrome (il parait que les français aiment bien qu’on leur parle en stade) ! Autrement un impact réel pour commencer à travailler sur les mentalités.
Voilà la motivation qui m’accompagne depuis mon retour : retourner sur place commencer l’acte I, tant elle il facilement concrétisable… Deux périodes sont propices pour exécuter ce projet : Février avril, ou, Septembre-Décembre. Celles-ci correspondent aux périodes scolaires pleines et sont hors de la période d’ouragans qui immobilise le pays.
Pour cela l’association lance le 1er novembre 2019 sa campagne de « crowdfunding », financement participatif, pour atteindre cet objectif dès début 2020 et son clip vidéo: Voir la vidéo !
Ambassade des océans est jeune et encore sous les radars ce qui ne nous confère pas une médiatisation équivalente des ONG américaines que vous connaissez tous. Et des moyens financiers qui vont avec. Nous comptons donc sur le soutien des plus passionnés et de ceux qui croient en la possibilité qu’une association française puisse mener une action créative ambitieuse pour la protection des orques, des dauphins, des globicéphales. L’association C’est Assez et Le Site de l’orque sont parmi les premiers à soutenir notre opération et nous espérons que vous serez nombreux à en faire de même : soit en participant au crowdfunding, soit en commandant le t-shirt du programme Orcinus. Chacune des contributions, petites ou grandes, servira directement à poser les premières pierres éducatives indispensables pour changer les mentalités et préserver ces créatures indispensables à l’équilibre de la biodiversité mondiale !
Avec l’équipe sur place, nous vous tiendrons informé de chaque étape, pour le pire et pour le meilleur, autour de cette opération et des possibilités qui en découleront.
Merci d’avance !
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