Ocean NextGen: les espoirs de cause bleue
La promesse d’une nouvelle année, particulièrement dans le contexte global qui est le nôtre, nécessite de se pencher sur les sources d’espoirs. L’occasion ici de présenter parmi les potentiels personnalités qui porteront le drapeau bleu en héritage des grandes figures des océans en France, pour les prochaines décennies. D’aucun penseront que la cause océanique peut susciter des convoitises, passons en revue le « Big 4 » des «Ocean NextGen » made in France.
Alice Vitoux,
Son lien avec les océans est né de la surf-culture en combis Volkswagen, Alice Vitoux n’en demeure pas moins une passionnée qui sait briser la surface pour créer du lien avec les enjeux profonds, souvent laissés pour compte ailleurs.
Ingénieur de formation, une expérience générale en management de projet, la lyonnaise elle s’engage dans le bénévolat avec la Surfrider Foundation Europe puis avec La Fresque du Climat. Une révélation qui tiendra d’objectif dans sa nouvelle : protéger la planète. Mais de manière ludique.
Pour ce faire, elle créer son modèle pédagogique qui permet d’embarquer le commun des mortels dans la réflexion sur les comportements de consommation et leurs interactions complexes avec l’environnement marin. Cela s’appelle la Fresque Océane. Des ateliers modulables mais surtout Trans thématiques dans la mesure où lorsqu’il s’agit d’océan, tout est indubitablement lié.
Aujourd’hui avec son association, ce sont plus de 50 animateurs qui animent des ateliers de sensibilisation dans toute la France. Ou comment une amoureuse de l’aventure est parvenue à créer toute une communauté pour impulser un changement.
Oratrice aguerrie, Ted Speakeuse validée, cette mère débordante de savoirs accompagne les entreprises qui veulent s’engager dans le domaine de la conservation des océans ou encore sur la réflexion de réduire leur impact localement.
C’est « la » touche féminine incontournable de la protection des océans qui saura animer la cause en France et au-delà !
Steven Surina
De la banlieue parisienne à la plongée au milieu des requins il n’y a qu’un plouf ! C’est ce qu’incarne Steven Surina depuis 2008.
Déjà très réputé dans la sphère de la plongée sous-marine, il vise à promouvoir un écotourisme responsable et à former des plongeurs à la préservation des requins. Il parcourt le monde et offre ses talents d’éthologues pour améliorer les connaissances mais surtout la perception que les humains peuvent avoir.
Si la légende voudrait qu’il plonge 500 fois par an au milieu des requins bouledogues, tigres, grand blancs et autres squales, il crée l’association Shark Education pour sensibiliser les âmes désireuses de devenir des ambassadeurs de la protection des requins en faisant respecter la Charte Internationale de l’Ecotourisme Requin. C’est le François Sarrano des prochaines décennies à N’en point douter.
Simon Bernard
Passé par l’Ecole Nationale Supérieure Maritime, Simon Bernard a navigué sur les océans jusqu’à devenir officier de navigation pour la Brittany Ferries. Mu par les questions environnementales il avait cultivé un panel d’initiative de recyclage en reprenant les concepts de low technologies, en outre avec l’expédition les Nomades des Mers de Coretnin de Chatelperron, jusqu’à travailler sur la réduction des émissions de CO2 des navires marchands. Il remportera le concours Green Tech en 2016 qui sera le coup d’envoi de son engagement contre la pollution plastique dans les océans en fondant Plastic Odyssey.
Le projet est simple : créer une « DeLorean » des mers en retransformant les plastiques collectés en mers, en carburant. Un Kilo de déchets pouvant générer jusqu’à 1 litre d’essence. Ce que l’on appelle la pyrolyse ! Le concept est simple tout comme l’objectif : le rendre accessible le plus possible, un peu partout, en open source – sans brevets.
Une aventure, qui met du temps à prendre forme mais qui convainc. Après leur prototype, Ulysse, mise en service à Concarneau, la phase de preuve de concept a séduit les mécènes et les groupements d’intérêt pour investir dans un bateau de 40 mètres qui abritera un laboratoire flottant pour arpenter durant trois années les pays côtiers d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie-Pacifique.
Une vision hédoniste qui cherche à proposer des solutions tangibles aux 19 tonnes qui seraient déversées en mer chaque minute. Une aventure à suivre en 2022, si les conditions sanitaires permettre enfin à son équipage de larguer les amarres.
Benoit Schumann
Ancien Sapeur-Pompier de Paris, ce sportif est passé par l’étape de révolte devant les conséquences de l’incivismes de certains : retrouver les plages jalonnées de détritus !
Ne se retrouvant pas dans les positions radicales de certaines ONG, trop radicales ou autocentrés selon ses dires, il en est venu à créer Project Rescue Océan en 2016, dans le but d’organiser des collectes de déchets, des nettoyages de plages et de fonds marins en replaçant l’humain au centre de la problématique environnementale.
Aujourd’hui son association est devenu une Fondation pour organiser les 35 antennes en France et à l’internationale. Du Qatar au Cameroun en passant pas les USA ou Lacanau, le principe reste le même partout et séduit. Avec 150 tonnes déchets récoltés en 5 ans, l’association à décroché le Label Club Unesco, témoignant de l’impact populaire qu’a initié le natif de Bessan.
C’est en ce sens, et à la vue du contexte environnementale qui n’annonce aucun changement en ce qui concerne sa préservation, la future personnalité qui incarnera la protection de l’environnement pour dans les décennies à venir. Pourvu que sa fraicheur reste intacte !
Accordons-leur le temps de concrétiser tout le potentiel de leurs idées et de leur vision du sens citoyen et l’intérêt collectif. Nous ne pouvons que souhaiter qu’ils suscitent les changements auxquels les sentinelles environnementales aspirantes, avec plus de résultats que les générations précédentes, et plus de cohérence.