Éoliennes offshore : l’horizon pâle pour la France
Quel plaisir de se balader le long d’une crique, d’une falaise ou d’une plage pour profiter des embruns marins et d’un paysage sauvage à perte de vue, dont seule la mer a le secret. Pouvoir admirer un coucher de soleil qui fait se rencontrer ciel et mer dans un tableau qui change chaque seconde pour un plaisir libre, une communion avec les éléments naturels. Un panorama vivant, dont les couleurs se multiplient et mettent en contraste les tournoiements des oiseaux dans le ciel ou les silhouettes des bateaux qui rentrent au port. Admirer l’horizon sans filtre, sans obstacle dans un cadre pur exempté d’artifices humains. C’est ici le plaisir que nous offraient toutes les mers du monde depuis leurs littoraux. Oui nous offraient. Car il s’agit bien d’un privilège déjà amené à disparaitre sur une grande partie la façade métropolitaine d’ici quelques années. En jeu, la transition énergétique vers des solutions renouvelables, illustrées par leur nouvel étendard à trois pales : les éoliennes.
Il faut dire que l’accident de Fukushima du 11 mars 2011 a considérablement intensifié la crispation autour d’un incident d’origine nucléaire, plus que jamais présente en France, qui dispose du 2e parc mondial (58 réacteurs répartis dans 19 centrales), derrière les USA (98 réacteurs répartis dans 62 centrales). Toute la stratégie, issue du programme d’armement atomique, lancée par Charles de Gaulle en 1945, qui avait pour but de doter la France d’une dissuasion militaire considérable, avait parallèlement permis d’aboutir au développement de l’application civile de la technologie nucléaire pour produire plus de 70% de l’électricité des français, à des tarifs bon marché, à émission carbone quasi nulle, tout en développant une indépendance stratégique énergétique et une spécialisation prisée dans le monde entier. Si l’exemple de l’EPR de Flamanville n’est pas encore le meilleur, retenez que plusieurs nations ont importé les EPR français avec réussite, et que d’autres viennent faire construire leurs sous-marins nucléaires chez nous. Mais la peur de voir un accident se produire sur le territoire français, avec toutes les conséquences que cela peut entrainer, conjuguée à l’angoisse provoquée par les phénomènes de réchauffement climatique, ont motivé la Société à trouver des alternatives énergétiques au nucléaire. Avouons que les installations nucléaires sont vieillissantes, que le traitement des déchets est plus que jamais une problématique dont nous ne mesurons pas l’ampleur, avec des risques environnementaux dont nous ne mesurerons les réelles conséquences que dans plusieurs siècles. Une réorientation énergétique est donc d’actualité, avec un axe prioritaire d’avenir : l’éolienne en mer.
Dans ce cadre, 6 parcs éoliens en mer, dit offshore, sont en train de se dessiner pour une puissance totale de 3 300 Mégawatt/heure. 3 sont envisagés en Normandie (Courseulles-sur-Mer, Fécamp, Le Tréport), 2 dans les Pays de la Loire (Saint-Nazaire, Noirmoutier) et un en Bretagne (Saint-Brieuc). Un ensemble dont le coup initial est établi à 25 milliards d’euros. Une orientation vertueuse pourrions-nous penser, sauf à se pencher sur les implications qui pèseront sur le futur de nos enfants, de notre pays, mais surtout de notre environnement. A l’heure où les chantiers s’accélèrent aux préjudices des recours et devant le manque d’informations mises à disposition du public, une revue de la situation est nécessaire pour comprendre ce que les futures générations comprendront rétrospectivement d’ici la fin du siècle.
A contre sens du durable !
Il s’agit tout au plus d’une technologie du passé remise au goût du jour par Nicolas Hulot durant son passage au ministère de l’Ecologie, avec comme argument principal de réduire la part du nucléaire en faveur des énergies renouvelables marines. Il faut rattraper un retard annoncé de la France pour réduire les émissions carbones, conformément aux accords de Paris pris durant la COP 21 ! Avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, promulguée le 18 août 2015, la France s’est fixée pour objectif d’atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de la France à horizon 2030. L’objectif est d’augmenter la part de production d’électricité des éoliennes à hauteur de 10% dans le mix énergétique français d’ici 2030, contre 4.5% aujourd’hui. Un plan massif donc, porté par des subventions nationales et européennes ; l’Union Européenne prévoit plus de 1 000 milliards d’euros de subventions pour les promoteurs de projets éoliens.
Pourtant cette course contre la montre, vient croiser la marche arrière des politiques énergétiques de la Belgique, du Danemark, de la Pologne, de la Norvège, de la Suède et, excusez du peu, du leader européen, l’Allemagne. Malgré plusieurs centaines de milliards d’euros investis par nos voisins outre-Rhin, le rendement des éoliennes se révèlent être une catastrophe industrielle. Les promesses économiques et énergétiques ne sont pas aux rendez-vous, au point de revenir à l’exploitation des centrales à charbon ! L’Allemagne détient en 2020 le prix de l’électricité le plus cher d’Europe (trois fois supérieur à celui de la France). Un aveu d’erreur stratégique à posteriori : l’Allemagne, montrée en exemple dans le monde entier, avait en effet stoppé tout son programme de développement nucléaire pour basculer vers le tout éolien. Et c’est bien cela qui explique l’écart de prix et de compétitivité avec l’électricité made in France. Pire l’Allemagne a dû augmenter sa production d’électricité avec ses usines à charbon, pour compenser les déficits de ses éoliennes. Cela n’a en rien suscité de réserve de l’état français.
Des associations et collectifs tels que Gardez les Caps, Collectif défense de la mer, Collectif Pulse ou le Collectif Pêcheurs Artisans se battent pour faire entendre beaucoup, beaucoup d’autres arguments qui mettent en perspective les écueils qui nous guettent avec les éoliennes en mer. Car une éolienne, même en mer, est une solution partielle, dans le sens où c’est le vent qui génère l’électricité, qu’il y ait de la demande ou non, contrairement aux autres modes de production qui sont « à la demande ». Deuxièmement, la charge (la capacité de production) d’une éolienne est limitée : ce qui impliquerait quatre fois plus d’éoliennes sur le territoire pour assurer une charge équivalente aux centrales thermiques actuelles. Enfin, le comble de cette technologie tient dans le fait que pour faire démarrer une éolienne un courant issu d’une centrale terrestre (gaz, charbon ou nucléaire) est nécessaire. Ce qu’ironise le député allemand au Parlement européen, Maximilian Krah : « la meilleure rentabilité des éoliennes est lorsqu’elles ne tournent pas, car il y a quelque part une centrale thermique qui produit de l’électricité à un coût infiniment moindre ». Le démantèlement de cette filière ne serait qu’une question de mois, dès lors que les premiers « blackouts » (panne générale) apparaitront, selon Jean Marc Jancovici.
Ce dernier résume l’incohérence des investissements en comparent avec l’électricité nucléaire. « L’éolien coûte globalement dix fois plus cher que le nucléaire et a une durée de vie de 20-30 ans contre 60-80 ans pour les installations nucléaires. Renouveler tout notre parc nucléaire couterait autour de 250 milliards d’euros, mais le remplacer par du tout éolien couterait 2 500 milliards. Ce qui est irraisonnable pour une énergie intermittente et partielle ».
Des 2 chevaux au prix de Rolls-Royce ?!
Le fait que l’électricité soit générée par le vent ne réduira pas la facture pour les usagers. Si le nucléaire a été financé par les impôts des français, cet investissement a duré dans le temps pour offrir à aux contribuables une électricité très bon marché et non polluante. Un retour sur investissement à long terme qui a profité à l’ensemble de la nation depuis le citoyen jusqu’aux entreprises. Les éoliennes offshores seront également financées par les impôts de tous les français, qui auront transité par Bruxelles, et reversés à titre de subvention à des opérateurs privés. Jusqu’ici donc, pas d’amélioration.
Le coût moyen de production de l’électricité par les éoliennes françaises à 82 euros le mégawattheure (MWh)(contre 49 euros du MWh pour le nucléaire). Celles-ci pourront ensuite appliquer la loi française du 10 février 2000 qui oblige EDF à racheter l’électricité produite par les parcs éoliens 2 fois le prix du marché pendant 20 ans. Les promoteurs optimisent leur investissement via cette marge garantie mais aussi grâce aux subventions. Ces aides seront à supporter par le consommateur à travers la CSPE. En 2015, cette taxe représentait plus de 5 milliards d’euros et impactait les foyers à hauteur moyenne de 120-150 euros annuellement.
Des dérives émergent : d’après les informations dont disposent certaines associations concernées par le parc en cours de construction dans la baie de Saint-Brieuc, le prix du mégawatt/heure a été fixé à 155 euros soit un prix près de quatre fois celui du MGW/heure moyen. Le coût de l’électricité est promis à une augmentation, voire plusieurs dans cette perspective.
Au total, ce projet bénéficiera de 4,7 milliards d’euros de subventions publiques, d’une suppression de la taxe domaniale de 50 millions d’euros et sera soutenu par deux aides supplémentaires : la prise en charge par l’état des frais de raccordements électrique estimée à un minimum de 300 millions d’euros et l’aménagement d’un ponton spécialement aménagé pour Ailes Marines, chiffré à 220 millions d’euros, offert par la Région Bretagne. La liste des coûts connexes est évidemment extensible, notamment pour la base de maintenance. Le constat sidéré de toutes associations qui s’impliquent pour préserver le territoire tient en une phrase : « tout ce fric pour une éolienne qui tournera 40% de son temps, et qui impose la construction parallèle d’une centrale à gaz pour faire tampon en cas de suractivité des éoliennes ; on se moque de nous ! ».
Le suicide assisté de la pêche artisanale.
La saison de la coquille Saint-Jacques qui commence le 1er octobre 2020 sera impactée par des forages test, craignent les pêcheurs d’Erquy. Comme dans les autres zones concernées, les pêcheurs font tous le même constat : les projets éoliens sont systématiquement sur des eaux poissonneuses. Cette activité traditionnelle et identitaire des petits ports français, déjà impactée par le développement des super chalutiers industriels, semble ne bénéficier d’aucune écoute et d’aucune protection. Celui d’Erquy va ébranler l’activité de 300 bateaux, rassemblant 800 marins dans la force de l’âge (40 ans en moyenne) et faisant travailler 2400 personnes à terre sur des produits de la mer à très forte valeur ajoutée (homard, langouste, coquille Saint-Jacques…). Des produits prisés par tous les touristes, les restaurants de la côte, et la France entière. Un pan complet de l’économie aquacole, hôtelière et touristique sera menacé. La seule ville d’Erquy perdrait un nombre d’emplois supérieur à l’ensemble des 2 000 emplois supposés créés et promis pour le Grand Ouest depuis 2012 par Emmanuel Rollin, directeur Ailes Marines, promoteur du parc de la Baie de Saint-Brieuc.
Un espoir subsiste pour maintenir leur chance, en faisant valoir le respect d’un principe européen : une activité économique ne peut en chasser/menacer une autre. Ce qui est le cas pour tous les projets. L’étude économique prévue pour ce recours sera une étape importante pour démontrer les pertes économiques subies par le développement de ce parc.
La Normandie est le 2e territoire de pêcherie en nombre d’emplois en France et semble s’inquiéter des conséquences écologiques mais surtout économiques induites par ses 3 parcs éoliens en cours de construction. Le comité des pêches et des élevages marins de Normandie proteste quant au manque de communication et de considération des sociétés porteuses du projet concernant Courseulles-sur-mer. Les zones interdites durant les travaux sont démesurées. Cela annihilera une grande majorité des pêcheries pour les artisans Normands. Une simple annonce d’indemnisation des pêcheurs durant la période des travaux saura t-elle calmer les tensions ?
Des débats publics factices sur des arguments secondaires.
Mais sur ce territoire, le débat est réduit pour le grand public à la question du panorama : Personne ne veut d’éoliennes trop proches des côtes pour ne pas subir de dévalorisation immobilière à cause d’une covisibilité qui ferait perdre jusqu’à 40% de la valeur des biens. Le sénateur Philippe Bas, de reprendre cet argument pour faire valoir « un patrimoine naturel et architectural exceptionnel » dans les colonnes de La Manche Libre. Cet argument est le seul exploitable sur ce territoire depuis l’installation dans la Manche de l’usine de fabrication de pales éoliennes, LM Wind Power, filiale de General Electric, qui par sa présence rend tout autre argument sensible : la tension est palpable car ce nouveau protagoniste industriel sera un acteur fortement impliqué pour fournir les parcs en France et en Europe avec la promesse sacrée d’employer de plus en plus de personnes.
De fait, aucun débat profond sur les enjeux à moyen et long terme sur le territoire n’est réellement porté à la connaissance des habitants et des acteurs économiques situés aux alentours des zones impliquées. Pourtant bien des éléments mériteraient d’être considérés. Ne serait-ce que pour avoir conscience de ce que nous consentirons à sacrifier… pour zéro bénéfice sur le long terme. Le seul débat a été réalisé le 12 aout 2020 en vidéo conférence. Il ne s’agissait en réalité que d’une prise de pouls sur les différentes options d’implantations auprès des acteurs associatifs peu au fait du dossier. Une simple animation de réseau, car in fine, ni les consultations publiques ni les débats n’ont un quelconque pouvoir de blocage ou de réflexion sur l’implantation des parcs éoliens.
Un écocide sans précédent !
Les éoliennes sont fortement réputées pour leurs capacités à détruire la faune de notre ciel sur terre. Rapaces, chauves-souris et autres oiseaux ; la dernière étude sur le sujet publiée dans la revue Ecology and Evolution durant l’été 2020, souligne que les oiseaux seraient victimes de ces structures à cause de leur vision binoculaire limitante pour voir ce qu’il y aurait devant eux. Selon les chercheurs, la couleur entièrement blanche des pales d’éoliennes serait un des facteurs qui rendrait l’ensemble difficilement perceptible pour les animaux. La solution ? repeindre les pales en noirs les rendrait plus distinguables et réduirait la mortalité de 70%. Un ersatz de solution pérenne, diront les puristes, et pour cause. En France le CNRS connait cette problématique de mortalité dues aux éoliennes, mais souligne également d’autres nuisances majeures : le déplacement des populations endémiques, la modification des couloirs de migrations et in fine de reproduction. Ce qui touchera également les zones marines. La diversité des oiseaux marins est multiple et devrait mériter la même considération dont ont bénéficié les chauves-souris devant le projet d’éoliennes terrestres près de Ploërmel dans le Morbihan. Le tribunal administratif de Rennes a considéré que le projet ne respectait pas l’article L. 511-1 du code de l’environnement, constituant une menace mortelle significative pour une espèce importante dans la biodiversité locale. Elle a donc annulé l’arrêté qui autorisait la construction de parc éolien en envoyant un signal inattendu : le développement des énergies renouvelables, au nom du changement climatique, ne peut prévaloir sur la préservation de la biodiversité.
Sous la mer, de puissants impacts sont à prendre en considération. Dès leur construction, voire les travaux d’études, jusqu’à leur démantèlement, en passant par leur exploitation, les éoliennes en mer seront un séisme écologique. A commencer par la neutralité carbone : en comparaison avec les centrales thermiques, et toute proportion gardée, elles nécessitent 100 fois plus de matières premières (métal, béton, cuivre,) venant des quatre coins de la planète et requiert jusqu’à mille fois plus d’espace. Le projet de la baie de Saint-Brieuc générera 40 fois plus de carbones qu’une centrale nucléaire. Comptez aussi, 1 tonne de terre rare par éolienne. Rien qu’ici l’argument écologique devrait tomber, mais ce n’est pas fini.
A l’image des 70 éoliennes prévues à Courseulles-sur-Mer, la Baie de Saint-Brieuc verra s’ériger 62 faucheuses géantes de 207 mètres au-dessus de la surface (deux mètres de moins que la Tour Montparnasse), reparties sur une concession de 103 km², parmi les 180 km² gelés par l’état sur son domaine maritime. Ce qui laisse la place pour une extension à venir. Gardez à l’esprit que plus de 193 forages de 70 mètres de profondeurs seront nécessaires pour implanter ce seul parc. Viendront ensuite les enrochements, les dalles de bétons et les battages. Durant la période des travaux, la vie marine sera mise à rude épreuve sur toutes les strates de la chaine alimentaire, car sensible aux vibrations, à la turbidité de l’eau qui peut devenir asphyxiante, mais surtout au son. Les suivis réalisés non loin de nos côtes, en Belgique, révèlent que les battages de pieux pour forer les sols et enfouir les mâts atteignent jusqu’à 204 décibels à 750 mètres de leur source, et audibles à plus de 100 kilomètres, là où le seuil établi par une directive européenne fixe le plafond à 185 décibels. De quoi pousser les animaux à s’échouer s’ils se trouvent coincés sur le trait de côté par le mur de sons des travaux. Tout cela sur une période étalée sur deux à trois ans.
Qu’adviendra-t-il de la plus grande population de dauphins d’Europe résidente dans le golf normand-breton ? Ces espèces pourtant protégées par les lois Françaises et Européennes vont donc subir des stress sonores encore plus importants que ceux issus du trafic maritime. Le résultat est déjà connu ailleurs en Europe : suites aux activités de forages des parcs éoliens offshore sur les côtes Belges, 75% des mammifères marins ont déserté la zone, selon l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique. Certaines espèces seront donc déplacées dans des secteurs vides de proies, pour les unes, et ou dispersées dans des zones moins propices à leur développement pour les autres. En 2018, les homards avaient disparu plusieurs mois après une simple occupation d’étude au large d’Erquy. Les thons, tourteaux, araignées, bars, phoques, coquilles Saint-Jacques… ; tous partiront pendant les travaux, et ne reviendront pas. D’autres espèces mourront directement sur place à l’instar des bivalves et des crustacés. Les circuits de migrations seront anéantis.
Le son durant l’exploitation restera à un niveau nuisible équivalant au bruit généré par un avion de ligne au décollage (117,5 décibels), ajouté à cela les ondes de compression provoquées par les perturbations des 340 km/h en bout de pale. Pour parachever le tout, c’est un cocktail complet qui sera répandu dans les eaux proches de nos plages et de nos fermes aquacoles à base de peintures, d’huiles (5200 litres par éolienne) et de 160kg d’aluminium et de zinc dispersés par jour pendant toute la durée de vie des éoliennes. On dépassera ici le seuil fixé par le laboratoire d’état, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques. Malgré le manque de littérature scientifique sur ce qui suit, les nuisances électromagnétiques pourraient compléter le tableau des nuisances qui viendront vider les secteurs autour des parcs, tous situés dans des zones de pêche clés, dans la mer la plus poissonneuse du monde (d’après l’Ifremer).
Renouvelables mais pas recyclables : aucune filière de démantèlement n’est en cours de développement. Les pales démontées finissent comme la plupart des déchets, selon un mode de gestion de prédilection et jamais remis en question : enfouies sous la terre, ou explosées à la dynamite pour réduire la surface de leur stockage ; les pales d’éoliennes offshore peuvent mesurer jusqu’à 10 mètres de plus que l’envergure d’un A380 (80m) !
Comment un projet dressé avec de telles données, présentées comme telles par les promoteurs peut-il obtenir l’accord des autorités (les chiffres extraits du dossier d’impact du promoteur Ailes Marines pour le parc éolien en baie de Saint-Brieuc) ? Les explications nous entrainent sur la sombre et sinueuse question des jeux d’influences et de lobbying.
Un champ d’irrégularité.
Faute de planification maritime, aucun jalon ni parcours de procédure administrative n’ont pu être imposer par les différentes autorités au moment des appels d’offres. D’un point de vue procédures et chronologie des étapes, le cas du projet de parc éolien offshore en Bretagne synthétise une surenchère d’irrégularité à tous les niveaux. Choix des cabinets d’études, des méthodologies d’études et rapports d’études… les opérateurs ont eu toutes les largesses pour orienter la validation de leur dossier. En 2011, Aile Marine s’est vu obtenir l’attribution du projet de la baie de Saint-Brieuc dans des conditions anti-démocratiques rocambolesques ; le débat public interviendra 1 an après l’attribution et les études d’impact environnemental n’interviendront qu’en 2015 et 2016 sans consulter l’Ifremer et le Museum de Dinard pour émettre un avis. L’enquête publique quant à elle sera réalisée en 2016, avec 60% d’avis négatif. Rien de quoi influencer le commissaire enquêteur qui émettra un avis, certes personnel, mais au demeurant favorable. Puis vint le toussotement de la tarification de rachat obligatoire de l’électricité par EDF, négocié avec panache : 227 euros du MWh, alors que le coût de production moyen de l’électricité à cette période était de 42 euros du MWh. Cette tarification s’expliquait grâce à une aide d’état accordée sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy et conservée sous François Hollande. Elle ne sera notifiée à la Commission européenne qu’en avril 2017. Mais ce n’est qu’en juillet 2019 que la Commission européenne donnera son accord, en révisant toutefois le tarif de rachat à 155 euros du MWh. Soit 7 ans après l’attribution du marché.
Ailes Marines a entre-temps obtenu toutes les dérogations pour s’affranchir des contraintes de protection des espèces de mammifères marins, des 16 espèces d’oiseaux, ainsi que pour la concession sur le domaine public. Les coraux plurimillénaires, dernièrement découverts, donc non mentionnés dans l’étude, ne pourront motiver un nouveau motif environnemental pour instruire un recours. La météo, les courants et le covid auront été des obstacles insurmontables pour prouver la présence des gorgones à 50 mètres de profondeur, pourtant connues de tous les pêcheurs.
Le recours du collectif des pêcheurs local pour contester les aides d’état sur les deux premiers appels d’offre a pour effet de gelés les aides d’état tant que le jugement ne sera pas rendu. Toutefois un bras de fer contractuel entre Ailes Marines et RTE fait plier ce dernier sous la pression de devoir payer des pénalités de retards. De quoi transférer la pression sur RTE et ses sous-traitants pour faire avancer les travaux. Trois semaines après celui de Saint-Nazaire, le parc de la Baie de Saint-Brieuc a repris ses travaux au large d’Erquy, sans attendre l’issu du recours.
Du Soft power à la prise illégale d’intérêts.
La solidarité entre les pêcheurs se resserre de Dunkerque à Marseille, pour faire front. Mais en réponse, des leviers pour isoler la contestation sont mis en œuvre avec puissance. Le soft power pour contrer l’opposition civile est mis en action dès le jour de l’attribution du chantier. Dotation en fournitures et prises en charge du salaire ou des et de frais pour certains salariés d’associations, sponsoring des clubs de planche à voile ou de surf, partenariat avec le Comité Départemental de Voile des Côtes d’Armor ou du comité des professionnels de la pêche, sponsoring de skipper de la route du Rhum, partenariat sur les évènements locaux (Trail Glazig, Traversée de la Baie de Saint-Brieuc, de la Fête de la Science à Ploufragan, du Festival Photo Reporter en Baie de Saint-Brieuc, de la Coupe de Bretagne des Clubs de Voile en Côtes d’Armor, etc….), sur Erquy toujours, Ailes Marines exerce une activité de lobbying intense avec pour seules contre parties pour les acteurs conventionnés ; porter les couleurs d’Ailes Marines à chaque évènement et s’abstenir de toute critique ! Pourtant toutes les activités liées à la mer, au-delà même de la pêche, seront impactées par le projet. Paddle, surf, plongée, plaisance, chasse sous-marine… tous les plaisirs qu’offrait se cadre de vie vont s’émietter au même rythme que les anodes sacrificielles de ces moulins à vent. Bien sûre cela n’a rien d’illégal en soit sur le plan pénal, mais où demeure la limite entre le trafic d’influence, la prise illégale d’intérêt et la corruption. Surtout quand ces dons et dotations n’apparaissent pas sur les récapitulatifs et dépenses d’investissements dans leurs comptes de 2012 à 2019. Concernant les élus qui maintiennent leur opposition, le ton des discussions ne sont plus tout à fait soft ! Le promoteur exerce une pression sur ses sous-traitants et prestataires, qui eux mêmes vont venir faire pressions sur les élus. Le maire d’Erquy, Henri Labbé, s’est vu signifier par ce jeu d’influence, une menace par RTE d’une action en justice assortie d’une astreinte de 150 000 euros par jour s’il ne délivrait pas les autorisations de servitude des passages nécessaires à l’avancée des travaux pour le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc.
Puis il y a les faits supposés de corruptions et de prises illégales d’intérêts dont pourraient faire l’objet les parcs éoliens offshore en France. Les mises en garde du Service Central de la Prévention de la Corruption (SCPC) français auprès des autorités françaises contre les risques de corruption des élus locaux à l’occasion des projets éoliens depuis 2014, n’ont motivé aucune précaution ni enquête. D’abord adressé confidentiellement à tous les parquets de France pour informer les procureurs, le rapport 2013 du SCPC avait mis en garde les pouvoirs publics sur un phénomène d’ampleur : « le développement de l’activité éolienne semble s’accompagner de nombreux cas de prise illégale d’intérêt par des élus locaux ». Ce rapport avait rapidement été connu de la presse, repris par le Figaro, Ouest France et Le Nouvel Observateur. Le rapport précise que « l’ingérence des élus » survient dans diverses étapes de la procédure d’implantation des éoliennes. Pour définir une zone de développement éolien, autoriser un permis de construire, etc. Toujours avec la même motivation : « les revenus substantiels tirés de l’implantation d’éoliennes sur des terrains leur appartenant et par un régime fiscal favorable ». Des baux allant de vingt à trente ans en moyenne, pouvant rapporter à l’élu ou sa famille jusqu’à 100 000 euros par an. Depuis ce rapport, les plaintes se multiplient dans la France entière. Une pratique qui commence à se heurter aux poursuites judiciaires, introduites avec pugnacité par les Nimby (citoyens opposés à l’éolien dans leur paysage) et des associations de défense de l’environnement. Le nombre de plaintes déposées auprès des procureurs de la République est estimé à 70. Et les condamnations tombent : quatre mois de prison avec sursis et une amende de 8.000 euros pour des élus de Haute-Loire, 1.000 euros pour une maire de l’Orne, etc. 6 élus ont déjà été condamnés.
Au-delà de ces scandales que représentent les projets éoliens onshore comme offshore, le trait commun à tous ces projets est la corruption qui les caractérise et l’emprise de mafias politico-financières. Elles sont connues pour investir massivement le secteur industriel du marché du vent. Dans le cadre d’une vaste opération intitulée « Autant en emporte le vent », une des premières affaires dévoilées en 2009, la police italienne a mis sous séquestre des centrales éoliennes d’une valeur de 157 millions d’euros en Campanie et en Sicile. Poursuivies pour escroquerie dans le secteur environnemental, quinze personnes étaient recherchées pour détournement de subventions régionales et européennes à l’occasion de la construction de six parcs éoliens. En 2010, le procureur italien anti-mafia Roberto Scarpino avait alerté l’Europe sur l’investissement de la mafia dans l’éolien et l’énergie verte. Dans un entretien accordé à Arte le 17 août 2010, il expliquait: « En Italie, différentes enquêtes ont montré que la mafia contrôle quasiment tout le secteur de l’éolien en Sicile par le biais de centaines de sociétés qui semblent appartenir à des personnes différentes, mais qui, en réalité, sont contrôlées par le même groupe [ …] Après le gaz, la mafia s’est intéressée à l’énergie éolienne et photovoltaïque et nous avons découvert qu’il y a même des accords passés entre les mafia italiennes et la mafia russe pour pouvoir contrôler ce secteur de l’énergie qui est stratégique ».
Il y a bien un risque que des fonds européens, publics, finissent masterra.com dans les poches de la mafia. En Italie, la mafia a contrôlé les appels d’offres publics, les financements publics et a eu des accords secrets avec des décideurs politiques importants en éliminant physiquement des hommes politiques qui ne se laissaient pas corrompre. « Ce problème, on l’a connu en Italie, vous allez le connaître également chez vous » avait annoncé Scarpino, qui vit aujourd’hui sous protection policière. Ce que confirmera Europol qui dénoncera également le blanchiment d’argent sale.
Erreurs de casting ?
Les parcs français semblent souffrir de ces mêmes jeux d’influence. Le cas Ailes Marines en est l’illustration. Comment une société, au capital de 3.000 euros, sans salarié, sans chiffre d’affaires, ayant des pertes de 4 Millions d’euros en 2011 et endettée à hauteur de 14 millions d’euros en 2012, a t-elle pu se voir attribuer un marché de 7 à 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et une concession sur 20 ans en Baie de Saint-Brieuc ? Cette SAS, fondée en 2011 et basée à Paris apparait comme une structure écran qui a manœuvré, en sous-marin, en France pour le compte d’Iberdrola. Le géant espagnol pourtant mis en avant dans les actions de soft-power précités, n’est entré au capital d’Ailes Marines qu’en mai 2020, pour en détenir 100%, aujourd’hui que les travaux ont avancé et les engagements conclus. Il ne fallait pas éveiller les soupçons sur ses intentions car la réputation de ce groupe espagnol est connue pour cinq cas récents de fraude et de corruption dans le monde (Espagne, États-Unis, Albanie et Lettonie) avec des millions de dollars d’amendes et une interdiction mondiale du financement de la Banque mondiale. La Cour des Comptes a d’ailleurs épinglé l’attribution à Ailes Marines du projet de parc éolien offshore en baie de Saint-Brieuc. L’analyse établie formellement un appel d’offres truqué, des risques non évalués, des rythmes de coûts qui s’accélèrent, des tarifs explosifs, des emplois illusoires, des études d’impact inexistantes. Ces irrégularités auraient dû aboutir à l’annulation de l’appel d’offre. Il n’en a jamais été question. Aucun retour en arrière n’a été possible à cause de la valse interminable des préfets qui empêche tout suivi, toute révision et toute responsabilité en cas de procès. L’ensemble de cette situation induit une remise en question sérieuse sur tous les autres parcs en projets, sur les opérateurs, les élus et préfets impliqués.
Autonomie et souveraineté énergétique abandonnées.
La France n’avait nul besoin de se doter de moyens de production d’électricité supplémentaires. Elle produit bien plus d’électricité qu’elle n’en consomme et vend ses 15% d’excédents aux pays frontaliers. Sa production est de loin la plus propre d’Europe, si ce n’est du monde : 97% de l’électricité ne dégage presque aucune émission carbone grâce à son parc nucléaire (77%) et hydrolien (20%). L’ADEME confirme les chiffres : l’hydrolien, le photovoltaïque démontrent un bilan carbone de 6g CO2eq/kWh. L’éolien ne pourra pas faire mieux. Quant au nucléaire, il ne dégage aucune émission carbone…. C’est pour cela que les projets de construction nucléaire se multiplient ailleurs dans le monde, comme en Chine qui a construit et mis en routes 5 EPR nouvelle génération en 5 ans pour réduire l’impact carbone de sa production d’électricité.
La stratégie énergétique de la France prendrait en revanche une nouvelle dimension si elle se concentrait sur la transformation progressive des centrales nucléaires à fission, actuellement en fonctionnement mais vieillissantes, vers des centrales à fusion nucléaire. Une solution d’avenir plus judicieuse économiquement pour la France, pour les français et pour l’écologie puisque cette technologie produit plus d’électricité sans produire de déchets et sans potentiel de dommage collatéraux en cas d’incidents. Une enveloppe globale de 20 milliards d’euros suffirait à valider les essais et la faisabilité du projet ITER, situé à Cadarache, avant de construire et mettre en marche les centrales de fusion nucléaire industrielles, d’ici 20 ans.
A l’inverse, l’éolienne aura pour effet indirecte de pérenniser le démantèlement de la filière nucléaire en France ainsi que sa souveraineté énergétique. Depuis la vente contrainte d’Alstom, qui assurait la maintenance de la turbine Arabelle (qui équipe les 58 réacteurs des parcs nucléaires et des futurs EPR), à GE (General Electrics), la production d’électricité métropolitaine est soumise à la qualité de ses relations diplomatiques avec les États-Unis, mais surtout aux bons vouloirs de ses derniers, notamment en situation de crise. Or, GE connait depuis quelques trimestres des résultats financiers inquiétants, aggravés durant l’épisode Covid, qui devraient entrainer une nouvelle réduction des effectifs de Belfort, usine de maintenance clé des turbines nucléaires. Il n’est pas exclu que GE puisse fermer son usine française, qui le cas échéant déposséderait la France de ses propres infrastructures. A moins que cela ne soit transformé en une opportunité pour racheter les parts nécessaires au maintien de cette filière, par un gouvernement français futur. Effet de vase communiquant, GE a ces dernières années développé son usine de fabrication de pales éoliennes dans le nord de la Manche, à travers sa filiale présentée plus haut : LM Wind Power.
L’éolien va permettre à des entreprises étrangères d’avoir la main mise sur l’électricité française. Elles se répartissent presque la totalité des centrales éoliennes en France. Au-delà du transfert de compétences, l’État Français perd dans ce contexte toute position de force régalienne sur son propre marché de l’électricité. Ce qui aura pour conséquence redondante d’entrainer des situations de bras de fer pour garantir un service d’approvisionnement en énergie entre les opérateurs, les distributeurs, l’état, les associations de consommateurs, et les usagers. Autant vous le dire à l’avance, les chantages à l’emploi devraient avoir la part belle, les coupures devraient rapidement être dissuasive et le démantèlement pourrait mater toutes les résistances les plus tenaces.
Nous terminons sans éluder le traitement de certaines croyances qui manipulent les plus candides défenseurs de l’environnement. Construire des éoliennes ne permettra jamais de se dispenser des centrales thermiques, car elles sont indispensables pour pallier les pics haut et bas des productions éoliennes. Sans ces centrales les coupures de courant et les accidents de surcharge des réseaux seraient trop nombreux. Les éoliennes ne permettront pas non plus de réduire la production de CO2, et donc les impacts sur le climat ; sur les 18 dernières années les énergies qui ont le plus augmenté sont les fossiles (Charbon, gaz et pétrole), avec le charbon qui a augmenté 11 fois plus que le solaire et 5 fois plus que l’éolien. Or les émissions ont une inertie de 20 ans sur le climat. Ce qui veut dire que les dérives climatiques qui auront lieu dans les 20 prochaines années sont déjà scellés dans les émissions qui ont déjà eu lieu. Ce qui signifie aussi qu’avec un programme 100% éoliennes, les effets de ces dernières se feraient sentir 20 ans plus tard et ne durerait que 30 ans de par la limite de leur durée d’exploitation. Quid des centrales à charbon, qui représentent 20% des émissions carbones dans le monde, qui ne sont plus exploitées en France. Les autres segments d’émissions de CO2 concernent l’élevage de bétail (20%), des transports (15%), des aciéries (11%), la déforestation (10%), et le reste (chaudières en bâtiments, cimenterie, centrales à gaz, gestion des déchets et traitement de l’eau- part égale à 5-6%). Autrement dit, ce sont ces volets-ci qui doivent être optimisés ou substitués. Remplacer les centrales nucléaires (5% de la production d’énergie dans le monde) est une opération nulle énergétiquement, et négative écologiquement.
En réalité, la question du réchauffement climatique ne concerne pas tant notre capacité de sortir des énergies fossiles ou nucléaires, mais concerne plutôt notre sagesse : sachant qu’il n’y a pas d’énergie sans contrepartie, il faut donc choisir ces contreparties. Cette stratégie du renoncement n’est jamais étudiée dans les débats publics alors qu’elle pourrait permettre de prendre conscience des sacrifices que nos choix de société induisent et de leur valeur. Aujourd’hui l’éolien est en train d’être imposé comme le nucléaire l’avait été dans les années 1970, pour le pire mais sans le meilleur et sans tellement plus de démocratie. Derrière les arbres de la destruction du panorama et de la défiguration des littoraux, il y a une forêt entière d’enjeux plus pragmatiques : la destruction les fonds marins, la fuite promise de la biodiversité, la crucifixion de la filière artisanale de pêche, la disparation du patrimoine gastronomique et identitaire prisée par les touristes, l’érosion du tourisme et de la filière de l’hôtellerie-restauration… et tellement d’autres. « Mettre une bombe et tout faire péter » à la façon Bitteroise-Ménardienne n’arrêtera pas le développement de l’éolien. C’est ce que nous, collectivement, acceptons de sacrifier, pour nous donner bonne conscience sur trente ans tout au plus. Même si on sait que cela ne compensera pas la réduction de 4% de notre niveau de vie tous les ans, nécessaire pour respecter les objectifs de l’accord de Paris ou limiter le réchauffement climatique et les dommages collatéraux. Tout ce que les futures générations auront à supporter. Certains d’entre-nous serons morts depuis longtemps. A quoi bon se prendre la tête pour 2050, 2100 ? Les générations futures n’auront qu’à s’adapter et relever les défis de leur époque, comme chaque génération avant elles ! Et puis n’avons-nous pas le droit de faire semblant de faire quelque chose pour résoudre les problèmes? Ça pourrait être pire ; on pourrait juste avouer qu’on n’en a rien à foutre et clamer qu’on ne changera rien du tout. De toute façon, on sait déjà ce qui nous attend : l’avenir nous jugera et nos enfants nous condamneront. Plaidons coupables sans attendre, mais assumons avec panache. La vie est si courte !
Crédits Photo : Valery Joncheray, Journal-eolien.org, Benjamin Rasmussen.
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5 commentaires
Depuis mon engagement pour la préservation de la Baie de St Brieuc, je découvre chaque jour davantage le scandale de l’éolien.
Merci pour toutes ces informations fort bien synthétisées et qui posent les VRAIES questions, choix de la politique énergétique en France (et en Europe), quel(s) moyen(s) et pour quelle(s) filière(s), s’enrichir des expériences des autres pays, comment faire le moins de dégâts environnementaux, revoir notre consommation énergétique (avons-nous vraiment besoin d’enseignes lumineuses la nuit ???), etc
Merci pour cette analyse remarquablement juste !
Avec mon association « Préserver l’identité environnementale de Belle-Île en Mer », nous nous opposons à un projet d’implantation de 60 éoliennes flottantes de 260 mètres de hauteur au large de la baie de Quiberon, Belle-Île en Mer et l’Île de Groix. Ci-joint notre pétition: https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/preserver-identite-environnementale-belle-ile-mer/97696/actualite/14988. Merci pour votre article parfaitement bien étudié et transcrit. Bien cordialement, Eric GUILLOT.
Extrêmement intéressant, espérons que les « politiques » liront !!!
Merci pour cet article très bien écrit, j’ai particulièrement apprécié les quelques lignes sur Iberdrola et St-Brieuc
Merci pour cette étude très complète