Saumons: l’empoisonnement continue
Devant le manque d’informations proposées aux consommateurs malgré une accumulation de risques grandissant à tous les niveaux, nous terminons volontairement cette année 2018 en vous proposant une information la plus complète possible pour vous faire devenir un conso-acteur avant les fêtes de fin d’années.
Pas de sensationnalisme, mais des faits croisés : si ceux-ci peuvent paraître lourds et pesants pour ne pas dire anxiogènes, rappelez-vous que ne pas les prendre en compte entraineraient des dommages bien plus dangereux, et bien plus difficiles à réparer. En étant informé vous devenez plus serein devant les choix qui vous sont suggérés et serez même de prendre les décisions en connaissance de cause.
Les fêtes de fins d’année approchent à grand pas avec la promesse des valses de grands mets, qui chez certains, commencent à exciter les papilles gustatives à leur simple évocation. Foie gras, dindes au marrons, chapon, fruits de mer et bien sûr le poisson préféré des français : le saumon…. Sous toutes ses formes : verrine, mousse, tartare, pavé, carpaccio, sushi mais surtout en tranche fumé sur des toasts.
Cette période de célébration représente le pic de consommation de cette espèce sur l’année. Ce qui nous amène, avec plus de recul, à considérer la globalité de ce marché hors du commun, faisant du saumon la 3e ressource halieutique produite au monde (derrière le thon et les crevettes) et promis à une croissance certaine dans les années à venir. Nous ne parlons pas des quelques 150 saumons prélevables en Baie du Mont Saint Michel par 30 pêcheurs tirés au sort et gérés par Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) de la Manche. Nous parlons de plus de 2.2 millions de tonnes produits selon la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Et les français, qui ne représentent pourtant que 1% de la population mondiale, ne sont pas en reste puisqu’ils concentrent à environ 10% de la consommation mondiale. Avec une préférence marquée pour le saumon d’Atlantique qui représente 90% de la production mondiale.
Un business Nordique.
Ce marché du saumon d’Atlantique, estimé autour de 5.3 milliards d’euros, une nation se distingue de façon archi dominante, annihilant tout équilibre concurrentiel mondial sain et tout contre-po
uvoir, à tous les niveaux. Il s’agit de la Norvège. 8e producteurs aquacoles au monde, elle représente en tant que pays 40% du marché mondial en volume de vente, devant le Chili 34%, l’Écosse 25%, et 1% restant aux autres pays. En revanche, les sociétés de nationalité norvégienne contrôleraient autour de 90% du marché global par un jeu de filiales au Chili, en Colombie Britanniques aux Iles Féroé, en Ecosse et en Irlande. Cette pratique finit d’asseoir l’hégémonie établie par les héritiers vikings, peuple aventurier, conquérants au-delà des siècles, prompt au gigantisme et au profit à sans limite.
En tant que 2e ressource économique du pays derrière l’exploitation du pétrole, l’aquaculture est un sujet sensible pour la Norvège, pour ne pas dire opaque ou secret. Ce qui est une constante quand les pratiques ne sont pas assumables devant l’opinion publique : plus une filière de revenus est importante dans un pays, plus la communication autour des pratiques est fermée. Ceci pour ne pas risquer de déstabiliser son économie toute entière, ou de créer un soulèvement populaire si elle n’est pas éthique.
Nous nous sommes donc orientés vers la Grande Bretagne. Déjà parce que, même à l’ère de « Google trad’ », l’anglais est de prime abord plus facile à interpréter que le norvégien, mais surtout parce que l’Écosse est le 4e producteur de saumon au monde. La réalité de la situation en Écosse est tout aussi valable, pertinente, et transposable à n’importe quelle zone production au monde, car les modes de productions sont partout similaires, et les zone d’ombres sont malheureusement au moins identiques, pour ne pas dire pires dans les installations bien plus volumineuses. Et pour finir de nous justifier, nous pouvons nous appuyer sur une liberté d’investigation plus grande chez les journalistes britanniques pour questionner le sujet publiquement. En effet, celui qui soulève de plus en plus d’inquiétudes, de par les enjeux économiques potentiels touchant les entreprises piscicoles écossaises, mais surtout de par l’accumulation des conséquences visibles pour la santé et l’environnement.
Grâce aux médias d’Outre-Manche, nous apprenons que la salmoniculture écossaise représente la plus grosse source d’exportation de produits alimentaires du pays, animée par un tissu de 12 entreprises sur 226 sites d’exploitation où travaillent en permanence 1 431 salariés directs et 10 000 emplois indirects. Une activité estimée entre 1,15 et 1,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 190 000 tonnes produites en 2017. Un record dans l’histoire de l’Écosse ! Évidemment devant cette source de revenus conséquente, les ambitions des entreprises, soutenues par le gouvernement local, visent à doubler ces profits pour atteindre les 3,6 milliards d’euros d’ici 2030, pour un volume de 400 000 tonnes.
Alertes et révélations inquiétantes.
Mais les grandes ambitions de développement économique ne parviennent pas à détourner l’opinion publique des preuves scientifiques qui tendent à démontrer que cette activité néglige outrageusement le bien-être animal et détruit doublement l’environnement ainsi que la santé de l’Homme. En particulier depuis le film documentaire intitulé « Fillet-Oh-Fish », réalisé par Nicolas Daniel dans les Fjords norvégiens, qui a mis en lumière les conditions sanitaires d’exploitation. On y découvre une couche de déchets d’une hauteur de 15 mètres environ, contenant des excréments, des bactéries, des médicaments et des pesticides, mais surtout des animaux dans un état de santé déplorable. Ce qui a créé une polémique encore très présente.
Plusieurs associations écologistes écossaises se sont réappropriées ces informations pour mener leurs propres études dans les exploitations sur leur territoire., afin de vérifier que ce qui se passait en Norvège était reproduit ou non en Écosse. A la surprise générale, on constate que l’industrie salmonicultrice toute entière est coupable d’enfreindre toutes les normes sanitaires possibles ayant des conséquences dépassant le cadre des fermes.
Vidéo à l’appui, les associations mettent en évidence l’accroissement des parasites, l’augmentation du taux de mortalité et l’infestation avérée chez les bancs de saumons sauvages contaminés par les poissons qui fuguent des installations. Il a été constaté que sur certains sites, 80% des saumons avaient pu être affectés par des parasites, les poux de mer, qui mangent la chair des poissons encore vivants, créant des plaies et endommageant la queue et les nageoires. Outre le taux de mortalité sévèrement augmenté, de tels niveaux de dégradation de santé entraîneraient légalement une euthanasie dans les élevages de bétails agricoles pour éviter la transmission. Pourtant, rien n’a été entrepris dans ce sens. Le résultat est sans surprise, déplore Andrew Graham-Stewart de Salmon and Trout Conservation Scotland : non loin de la ferme piscicole de Vacasay, des saumons et des truites sauvages infestés de parasites ont été filmés dans la rivière Blackwater qui se jette dans le Loch Roag. Cette pression publique a encore été alimentée le 7 novembre 2018, avec l’article de la BBC faisant état d’un rapport de la SEPA (Agence écossaise de protection de l’environnement) qui indiquait qu’une ferme salmonicole sur cinq en Écosse ne respectait pas les normes environnementales légales. Devant l’évidence des preuves accumulées, l’agence a répondu par deux mesures :
– La première vise à augmenter les restrictions entraînant certains sites vers des eaux plus profondes avec des marées plus fortes. Ce qui revient bêtement, vous l’aurez compris, à déplacer les problèmes vers des contrées moins visibles de tous.
– La seconde, quant à elle, accentue la réduction des quantités de médicaments liquides, de traitement chimique du pou, en les remplaçant notamment par des poissons qui se nourrissent de ces parasites.
Ce programme, qui existe depuis maintenant plusieurs années, a surtout montré son efficacité pour booster le prix de vente à 57 000 euros la tonne (prix record en Europe) !
Une catastrophique éthique, sanitaire et économique.
La spirale infernale se renforce avec la divulgation de 300 photos, prises en 2015, mettant au jour les maladies, dommages et infestations dont ont été victimes des centaines de milliers de saumons en cage par le site The ferret. Des autopsies réalisées sur un échantillon de 120 saumons, ont permis de constituer une liste accablante de dommages constatés : lésions sanglantes, lésions oculaires, organes déformés, plaies de poux, la maladie des branchies amibiennes, le poxvirus, la maladie du pancréas, la maladie bactérienne du rein, le syndrome de cardiomyopathie et Pasteurella skyensis…etc. Cette liste renforce l’incompréhension des associations devant des autorités locales qui n’agissent pas pour mettre fin à ces conditions. Don Staniford, Directeur de l’Alliance Globale contre l’aquaculture industrielle réagit : « Les personnes qui achètent du saumon écossais devraient sérieusement s’interroger sur le soutien d’une forme de production alimentaire aussi cruelle. Honte aux éleveurs de saumon écossais et aux supermarchés d’avoir soutenu une agriculture aussi banale qu’immorale. N’importe qui, avec un peu de morale, qui voit de telles images macabres boycotterait sûrement le saumon écossais [….]. Le saumon d’élevage bon marché a un coût énorme pour le bien-être du poisson, ainsi que pour l’environnement ». Hélas, ces 120 saumons ne sont pas des cas isolés. On estime qu’en Écosse 10 millions de poissons meurent prématurément dans les élevages ! Un coût supplémentaire en termes d’êtres vivants sacrifiés par rapport à la matière consommée en bout de chaîne. Les pertes et profits sont supportés par les clients.
Le pire réside toujours dans ce qui ne se voit pas à l’œil nu. Ce qui est là, le plus grand des pièges pour les humains. Les femmes enceintes le savent en partie. Il leur est vivement déconseillé de manger du thon dès le début de la grossesse jusqu’à la fin de l’allaitement, précisément à cause des métaux lourds présents chez ce prédateur moyen, non perceptibles pour nos sens. Si les parasites causent des dommages visibles à l’œil nu chez le saumon, les ravages sur les organes sont causés par des facteurs autrement plus nocifs pour la santé : les polluants chimiques.
Labels, cahier des charges…aucune garantie de qualité.
Longtemps reconnu comme l’un des aliments les plus sains du monde en raison de sa forte teneur en oméga-3, le saumon a perdu en l’espace de deux décennies tout son bénéfice nutritionnel au détriment du risque toxique qu’il représente désormais. Le saumon d’élevage est aujourd’hui une arme chimiquement dévastatrice à longue portée. Sa nourriture est constituée de granulées de matières protéinées (farine + huile de poissons) venant de la mer Baltique. Or, cette dernière est connue pour son haut niveau de contamination aux métaux lourds, aux résidus d’armement hautement chimiques, voire même de radioactivité résiduelle depuis l’accident de Tchernobyl du côté de la Finlande.
Mais le plus important tient à ce qui suit : leur confinement étriqué contraint chaque poisson à un niveau de dépense énergétique très faible. Cela entraîne une augmentation de leur taux de matières grasses pouvant atteindre 34% de la masse corporelle (contre 7% chez un saumon sauvage). C’est cela qui est le plus dangereux pour l’Homme. Non pas à cause du gras en lui-même, mais par ce que contient le gras de l’animal. Il a été démontré que les molécules chimiques se fixent plus facilement et en plus grande quantité dans la graisse de ces poissons. Que pensez-vous trouver dans la graisse des saumons qui sont :
- Sur-vaccinés, abondamment traités aux antibiotiques, voire traités aux pesticides pour contrer les poux et autres maladies,
- Nourris aux farines contenant des traces d’Ethoxyquine, autre best-seller de Monsanto
- Exposés à de plus en plus de polluants stockés dans les eaux : POP (Polluants Organiques Persistants), rejets chimiques industriels et militaires (arsenic, mercure, PCB, pesticides, DDT, dieldrine, dioxines…)
- Et qui accumulent du gras faute de dépenses énergétiques ?
Un poisson d’élevage en mer, plus gras par manque de dépenses énergétiques qu’un poisson sauvage, stockera plus de molécules chimiques polluantes qu’un poisson sauvage.
Cela nous oblige à aborder le concept du saumon « bio ». Le cahier des charges des labels bio en Europe implique qu’il y ait un contrôle et une traçabilité des normes de vie, de croissance, de santé et de standard d’alimentation. Le saumon sauvage étant intraçable de fait, seuls des saumons d’élevage peuvent être soumis aux labélisations. Ce qui est d’une redoutable dangerosité en considérant les processus de métabolisations des composants toxiques chez l’animal, énoncés précédemment. Sans parler de l’hérésie des seuils de tolérance autorisés pour ces composés chimiques que les poissons transmettront à l’homme pour toujours : le corps humain ne pourra, jusqu’à preuve du contraire, jamais les évacuer et accumulera jusqu’au trépas.
En comprenant que les cahiers des charges des labels bio européens ne se concentrent que sur les normes de production, et non sur les qualités nutritionnelles finales ou les risques sanitaires potentiels pour les consommateurs, on saisit rapidement que seules des velléités économiques sont valorisées. Les analyses indépendantes faîtes à l’aveugle prouvent des niveaux de toxicité dans 40% des élevages bio ! Parfois jusqu’à 4 fois supérieurs étant donné qu’ils sont obligés de nourrir les saumons avec plus de farines de poissons…provenant essentiellement de la mer baltique. Vous arrivez à suivre ?
En clair, les saumons sauvages sont par leur stocks de graisses moins toxiques que les saumons d’élevages. Les saumons d’élevages conventionnels sont moins toxiques que les saumons bio, car moins nourris de farines protéinées. Le militant écologiste norvégien Kurt Oddekalv conclut que « le saumon d’élevage d’aujourd’hui est l’un des aliments les plus toxiques au monde ».
La salmoniculture impacte donc l’environnement et la biodiversité.
53% des poissons d’élevage sont produits en pleine mer. Les fermes marines étant situées en eaux libres, il est impossible de contenir la pollution et tout autant impossible de maîtriser les dommages collatéraux d’un accident. Comme en Écosse, les élevages de saumon sont aujourd’hui sérieusement remis en question en Colombie Britannique (Canada). En plus de la raréfaction des saumons sauvages chinook, dits saumon royal, depuis la construction de plusieurs barrages hydrauliques qui empêchent leur reproduction et qui affament les orques résidentes, les saumons sauvages sont atteints de parasites à cause des élevages, et leur nombre décroît fortement. Les orques encore allaitantes n’ont pas assez de nourriture et ne peuvent nourrir suffisamment leurs nouveau-nés déjà en proie à un taux de survie très mince dans un environnement saturé de pollutions humaines. Les 74 orques locales qui se nourrissent à 90% de ces saumons sauvages, semblent condamnées à l’extinction dans l’état actuel des choses. Une véritable tragédie pour cette espèce emblématique de tout un territoire et de plusieurs nations de tribus natives.
Au Chili, le drame le plus redouté est survenu le 5 juillet 2018, après une tempête qui a endommagé 10 cages piscicoles laissant s’échapper 690 000 saumons. Pour le gouvernement Chilien, et les ONG locales, cela représente une tragédie sans précédent pour l’environnement car les saumons avaient été traités avec du Forfenicol, qui les disqualifiait pour la consommation humaine. En plus des contaminations des espèces sauvages, notamment via la reproduction, ils sont susceptibles de transmettre des maladies et autres germes pathogènes aux différentes espèces qu’ils croiseront. L’entreprise propriétaire des installations, la multinationale norvégienne Marine Harvest, ayant récupéré quelques 5.7% du contingent, pourra faire l’objet d’une procédure en justice et encourir une amende de 7 millions de dollars (US) ainsi que la fermeture du centre.
Du sushi à se faire pour les humains ?!
Quelles sont les conséquences potentielles sur le métabolisme humain ? Selon Living Traditionally, si vous mangez plus d’un repas de saumon d’élevage par mois, cela peut augmenter votre risque de développer un cancer, à cause des produits chimiques cancérigènes et aux niveaux élevés de toxines qu’ils contiennent. Ces toxines provoquent l’effet cocktail entraînant une inflammation plus intense dans le corps, ce qui favorise de nombreuses maladies, notamment le cancer, le diabète, l’arthrite, la maladie coronarienne et la maladie d’Alzheimer. Le Dr Monsen ajoute que les dioxines présentes dans le saumon d’élevage ont un effet dévastateur sur le développement du cerveau, car elles franchissent la barrière hématoencéphalique (l’enveloppe qui protège le cerveau), mais aussi les autres barrières du système immunitaire de l’Homme (rein, foie, rate, thyroïde). Ils atteignent même les fœtus à travers le placenta et le cordon ombilical, chez les femmes enceintes.
S’il apparaît évident que l’Homme est dépourvu de sagesse devant chaque perspective d’enrichissement, ne pouvons-nous pas invoquer ces incidents comme preuves suffisantes des dangers pour les environnements, la biodiversité et in fine pour la santé de l’Homme ? N’avons-nous pas assez d’arguments pour motiver la fin de ces procédés de gestion et d’exploitation de ressources halieutiques et d’espaces environnementaux clés ?
Comment ne pas s’inquiéter de voir naître, sur les côtes norvégiennes, le projet à 260 millions d’euros de l’entreprise norvégienne Sal Mar, qui va lancer la 1ère de ses 6 arènes piscicoles expérimentales, pouvant accueillir jusqu’à 1,5 millions de saumons chacune ? Les mensurations hors normes témoignent d’une course au record et au gigantisme industriel : 110 mètres de long, 70 mètres de profondeur pour un volume de 250 000 mètres cubes d’eau (100 piscines olympiques), pouvant résister à des vagues de 15 mètres ! Evidemment cet écrin est présenté comme une révolution technologique, une « nouvelle ère de l’aquaculture », une fabrique utilisant « moins de ressources et avec une empreinte environnementale minimale », ou enfin une solution pour faire face aux enjeux futurs d’alimentation des populations croissantes.
Face à l’intensification des phénomènes météorologiques, des tempêtes en tous genres, le développement de telles structures condamne à plus grande échelle les environnements et leurs biodiversités à la moindre avarie d’exploitation.
Chaque année on estime le nombre de poissons sauvages péchés entre 830 et 2400 milliards, soit 20 fois plus que les poissons issus de l’élevage. Et pourtant ce sont ces poissons d’élevages qui s’imposent comme norme de consommation. Jusqu’à quand allons-nous accepter de compromettre 95% de nos ressources sauvages pour maintenir la spéculation autour d’une économie mortifère qui ne représente que 5% de la production mondiale ?
Quelles solutions pour les consommateurs ?
Les consommateurs sont plus que
jamais exposés. Les lois ne sont adoptées qu’après un parcours de ratification lourd et très chronophage au niveau européen. Les dispositifs législatifs et règlementaires montrent leur inefficacité, face à des entreprises plus armées et mieux organisées. En témoigne la lutte de haut niveau de l’ONG Bloom sur le sujet de la pêche électrique face aux lobbies hollandais qui défendent leur modèle économique court-termiste. Il est évident que toute tentative de renforcement de la réglementation sur le saumon provoquera une réaction similaire chez les lobbies norvégiens, salmonicoles et piscicoles.
Là encore la solution la plus simple pour le citoyen revient à s’interroger devant le choix de santé potentiel qui, lui, est fait à son insu. En consommant du saumon d’élevage, non seulement vous validez une industrie dévastatrice à chacune des étapes de production, mais surtout vous acceptez de mettre votre santé et celle de vos proches en danger. Votre premier droit est de rejeter cette source de protéines impropre à la consommation, par précaution, et d’exiger un niveau de qualité qui ne compromet pas votre santé et une transparence qui vous aide à la prise de décision. La législation au bénéfice des populations ne s’effectue jamais par la gouvernance. Elle émerge toujours de la base, de la population. N’hésitez pas à questionner vos élus et à les motiver pour changer cela.
Vous arrivez à la fin de cet article, peut-être renforcé(e) dans vos convictions si vous étiez déjà au courant de ce sujet, ou si vous étiez végétarien/végan. Ou peut-être complétement perdu(e), déprimé(e), dégouté (e)… Pour ceux qui découvrent ce sujet, une phase de digestion de cette information sera nécessaire en attendant le déclic de vouloir passer à l’action. Sachez juste qu’en refusant de manger la part de saumon qui vous est réservée, vous serez certainement amené(e) à expliquer votre position si vous êtes entouré(e) de personnes non informé(es). Vous vous exposerez certainement aux moqueries, à l’incrédulité, voire même à de l’agressivité étant donné que c’est tout un système de certitudes collectives qui est remis en question. Le mieux pour vous prémunir de cela est de partager au maximum cette information pour transformer un potentiel débat conflictuel en échanges bienveillants. Et pourquoi pas créer une base d’entraide.
De quoi alimenter les discussions de cette fin d’année et faire mûrir de grandes résolutions pour 2019.
Bonnes fêtes de fin d’année à vous et à vos proches !
L’équipe d’Ambassade des Océans.
Sources:
http://ecomedia.news/2018/10/07/farmed-salmon-is-one-of-the-most-toxic-foods-in-the-world-see-why-you-should-stop-eating-it/?fbclid=IwAR2k1gIQqO95JHVL2X9aFfyKaNbTz7aaeDVNzvL-3VfNShPSHcZxnBVb7Lw
https://theferret.scot/pictures-diseases-farmed-fish/
http://www.fondation-droit-animal.org/europeens-souhaitent-meilleure-protection-poissons/
https://www.planetoscope.com/noel-noel-/1008-production-mondiale-de-saumon-atlantique.html
http://www.fao.org/fishery/culturedspecies/Salmo_salar/fr
https://www.worldatlas.com/articles/top-15-countries-for-aquaculture-production.html
http://www.elishean-aufeminin.com/saumon-delevage-il-est-plein-dantibiotiques-et-de-mercure-voici-comment-savoir-si-votre-saumon-est-sain/